• Elle est sur la table juste en face de moi, là, en train de parler avec ses amies.

    Je n'en peux plus !

    Je pensais pouvoir rester calme et me concentrer sur quelque chose de plus interressant. Mais rien n'y fait, elle m'énerve, elle m'agace, elle m'exaspère, elle m'horripile, elle me contrarie, elle m'insupporte, elle me gonfle, elle me sort par les trous de nez... JE-NE-PEUX-PLUS-LA-VOIRE quoi

    C'est vicérale chez moi.

    Ca vous est sûrement déjà arrivé? Être avec une personne que vous ne pouvez plus encadrer, même si elle ne fait rien. Son regard, sa présence ou bien juste penser à elle suffit pour me mettre à cran.

    Par exemple là elle ne demande rien à personne, elle parle juste avec ses potes mais je n'ai qu'une chose en tête : la faire taiiiiiiiiiire.

    Biensûre je pourrai utiliser la violence... Ah oui !... Mais ce n'est pas vraiment dans mes habitude et j'aurai de sacrés ennuis... Alors que ça me soulagerai tellement. Sinon je pourrai tout simplement lui dire de se la fermer, mais elle serai foutue de continuer, elle est si c*nne !

    Je pense avoir saisi, elle a fait un voeu ! Celui de faire de son existance à me pomper. Quel pouvoir en tout cas !

    Pfff, elle me regarde avec son sourire mielleux. Je suis sur le point de sauter par dessus ma table pour l'étrangler. Il faut absolument que je sorte d'ici moi et très vite, avant que cela tourne au drame ( ce qui ne serai pas si regrettable ma foie ).

    Phéliiine


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  •  Je cherche l'inspiration, mon regard parcoure ma main gauche, s'arrête près de mon auriculaire, là où se trouve une cicatrice... Et soudain un souvenir marquant de mon enfance refait surface : Le jour où j'ai essayé de voler pour de vrai.                                                                                            C'est vrai, quel enfant n'a jamais voulu battre fort des bras et hop! S'élancer dans les airs, faire le tour de sa chambre et s'enfuir par la fenêtre ouverte, côté jardin?

     C'est le printemps, le ciel est bleu et les hirondelles font leur apparition. Nous sommes Mercredi, mes frères et soeurs ayant tous une dizaine d'année de plus que moi sont au collège et ma mère se coule tranquillement un bain. Bref le moment parfait pour entreprendre une bêtise!                                Je m'apprète à rejoindre les oiseaux, mais avant de me lancer dans cette expérience, une petite part de rationalité me dit que c'est impossible. Hé oui, malgré mes cinq ans je n'étais pas totalement inconsciente.                                                                                                                              Cependant, ce n'est qu'une toute petite part seulement, tout le reste croit fort, parce que chaque nuit, pendant des mois, je faisais le même rêve : mes peluches prenaient vie et m'entrainaient avec elles dans le corridor de la maison. Là toutes se mettaient à m'encourager en criant " Vole, vas-y, tu en es capable! " Cela semblait tellement réel, que ce matin-là, n'y tenant plus, il a fallu que je vérifie. Je me souviens très bien être vêtue comme un p'tit soldat avec le casque de vélo sur la tête de travers. Et j'ai en tête aussi d'avoir fait un signe de croix en voulant imiter ma mère à l'église mais en me perdant et inversant touts les noms, alors je finis par dire " De toute façon c'est l'intention qui compte! "

     A ce moment là, je prends une grande inspiration, je gonfle ma poitrine et je l'élance aussi vite que je peux depuis le bout du couloir et me suis jetée les bras écartés du haut de l'escalier en bois. Je vole!!! Quelques secondes j'y ai cru! J'avais couru si fort que vraiment, j'eue le sentiment de plainitude et de planer un instant... avant d'attérir violement contre la grille de la porte d'entrée, les mains en avant comme Batman. Mais j'avais plutôt l'air d'un pigeon assomée.

     Peu de temps après je vis grandir une gigantesque bosse sur mon front ainsi que le sang couler à flot sur mon petit doigt. Au même moment à la radio on passe " Ca plane pour moiiii...houhouuu... "  J'ai éclaté en sanglot, sans doute plus de ne pas avoir réalisé mon rêve que pour la douleur.

     Ce jour là, on peut le dire, je suis tombée de haut.

     

    Phéline


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